COMPTE RENDU GT CONGÉS FORMATION 2021-2022
RENDEZ-VOUS DANS 10 ANS MÊME LIEU, MÊME HEURE …
La commission pour l’attribution des congés formation s’est réunie le jeudi 18 février 2021.
Cette année il y avait 769 demandes soit 130 de moins que l’an dernier dont 20 PSYEN et 2 CPE. Parmi elles, 40 collègues ont été retenus selon le contingent de 420 mois payés et octroyés par le Ministère dont 36 mois pour le corps des CPE et AESH. L’accès à la formation est un droit chèrement acquis mais de plus en plus aléatoire si l’on considère que le quota accordé n’a toujours pas augmenté depuis 2006!
Un professeur a droit à 36 mois de congé formation sur toute sa carrière dont 12 mois payés à 80%. Par ailleurs pour y accéder il faut avoir exercé pendant 3 ans, la date butoir considérée étant celle du 1er septembre qui précède la demande.
Les collègues qui exercent dans le supérieur ne relèvent pas de ce dispositif car ont leur propre dispositif à l’intérieur de leur structure.
Il faut retenir 5 principes fondamentaux :
- L’attribution se fait par corps et non tous corps confondus.
- Par ailleurs les non-titulaires qui souhaitent préparer un concours pour devenir titulaires sont prioritaires, de même que les collègues qui sont déjà en formation et qui désirent la poursuivre.
- Les collègues en difficulté sont eux aussi pris en charge par le Rectorat pour remédier à leurs problèmes par le biais d’un complément pédagogique et disciplinaire.
- Les priorités académiques sont d’abord le suivi de formation, puis la formation des AESH, celle des enseignants non-titulaires pour préparer un concours de recrutement de l’Education Nationale et la formation en langue bretonne pour une DNL, de préférence dans le Finistère.
ATTENTION : le Rectorat a rappelé qu’un congé formation est un droit mais qui suppose obligatoirement de rester dans l’une des 3 fonctions publiques pendant 3 fois la durée du congé formation obtenu, sous peine de devoir le rembourser intégralement. Il a rappelé également que le collègue qui obtient un congé formation s’engage à finir la formation pour laquelle il est payé.
Sur les 60 demandes d’agrégés soit 11 de moins que l’an dernier, 3 congés ont été donnés qui avaient essuyé un minimum de 9 refus auparavant, et 1 congé pour suivi de formation ainsi qu’ 1 congé au titre du breton.
Sur les 619 certifiés —soit 92 de moins que l’an dernier— ce qui constitue le corps le plus nombreux, 27 congés ont été accordés qui correspondent à des personnels ayant totalisé 10 ou même 11 refus antérieurs.
Sur les 20 PSYEN —soit 4 de plus que l’an dernier— 2 congés ont été octroyés après un minimum de 6 candidatures malheureuses.
Pour le seul NON TITULAIRE, son congé lui a été octroyé.
Pour les 2 CPE —soit le même nombre que l’an dernier—les deux ont été accordés alors qu’il s’agissait d’une 1ère demande.
Sur les 40 profs d’EPS —soit 17 de moins que l’an dernier— 2 ont eu leur congé correspondant à 8 refus successifs.
Sur les 27 PLP —soit 6 de moins que l’an dernier— 3 ont obtenu le congé, après avoir encaissé 6 ou 7 refus précédemment
L’année 2021 a vu pour la 5ème année consécutive l’établissement d’une liste complémentaire pour attribuer ces congés quand les collègues sélectionnés le refusent. En effet pour des raisons professionnelles, au bout de 10 ans, ils peuvent avoir fait d’autres choix de carrière ou d’autres sacrifices financiers, notamment quand les enfants sont devenus grands et poursuivent des études universitaires onéreuses.
Cette année, la liste «d’attente» se compose de 2 agrégés dont 1 pour le breton, 10 certifiés, 1 PSYEN, 0 ANT, 0 CPE, 2 profs d’EPS et 2 PLP.
D’ores et déjà pour l’an prochain, on peut prévoir que, pour obtenir un congé formation, il faudra vraisemblablement avoir:
- Agrégés: un minimum de 9 refus
- Certifiés: un minimum de 11 refus
- PSYEN: un minimum de 7 refus
- CPE: un minimum de 0 refus
- EPS: un minimum de 9 refus
- PLP: un minimum de 7 refus
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage –dit-on– mais 10 refus indiquent qu’il s’agit de la 11ème candidature! Or combien d’entre nous savent déjà ce qu’il adviendra d’eux dans 10 ans?
Brigitte Ayala
Présidente Académique du SNALC Bretagne