RECOURS RDVC Certifiés

de | 20 janvier 2019

Compte-rendu de la CAPA des certifiés portant sur les recours PPCR

 

Cette CAPA eut lieu le vendredi 18 janvier 2019, première du genre ; elle remplace en quelque sorte la CAPA de révision de note administrative qui avait lieu avant le 1er septembre 2017, date de mise en œuvre des PPCR, avec cette différence qu’on étudie dans cette nouvelle CAPA aussi bien des compétences évaluées par le chef d’établissement que d’autres évaluées par l’IPR. En outre, Madame le Recteur a vu son pouvoir s’accroître puisqu’elle peut émettre un avis final différent de la majorité des avis émis par les notateurs primaires. Cette commission était la dernière chance de revalorisation pour les 36 collègues  sur 43 qui avaient fait au préalable un recours gracieux qui leur avait été défavorable. 12 dossiers furent finalement examinés.

Sur ces 12 collègues, une matière est sur-représentée : l’anglais, qui est enseigné par 5 d’entre eux.

L’administration a martelé le message qu’il n’y a pas de quotas, bien que les élus des enseignants aient émis un avis inverse au vu de ce qu’a appliqué le ministère en CAPN des agrégés.

Les avis finaux des quelque 700 collègues qui ont eu un rendez-vous de carrière lors de la dernière année scolaire se classent ainsi : 14 % d’avis excellents, 58 % d’avis très satisfaisants, 22 % satisfaisants et 4 % à consolider. Faire partie de ces 4 %, même si, par euphémisme, on ne parle plus d’avis défavorable, peut tout de même être légitimement perçu comme très dévalorisant, puisqu’on trouve, rassemblés sous la même étiquette, des collègues à la limite de l’insuffisance professionnelle, mêlés à d’autres qui n’ont pas démérité et qui, naguère, en enseignant de la même manière, bénéficiaient d’une reconnaissance professionnelle qu’ils n’ont plus.

Lors de la commission, quand plusieurs d’entre nous, nous indignions du manque de cohérence entre les avis finaux du Recteur et la majorité des avis émis par les notateurs primaires, il nous fut répondu que les appréciations littérales de ces derniers comptaient au moins autant que les 11 items, d’où des discussions interminables pour distinguer dans ces appréciations ce qui relevait de la très grande satisfaction ou de l’excellence, ou, à l’inverse, ce qui gravitait plus autour de la notion de satisfaction ou de consolidation !

Deux collègues ont subi un avis « à consolider », les deux en anglais, sans être revalorisées en CAPA.

Parmi celles et ceux qui avaient au départ un avis satisfaisant, 1 sur les 5 a pu bénéficier d’un avis « très satisfaisant »

Parmi les « très satisfaisants », les 5 collègues réexaminés se sont tous vu gratifier à l’issue de la CAPA d’un avis excellent.

On peut conclure en se réjouissant des 6 modifications obtenues grâce au travail des élus en CAPA, qui a porté ses fruits pour la moitié des collègues réexaminés, ou alors en s’étonnant du paradoxe qui a consisté à revaloriser de façon très majoritaire les professeurs qui avaient au départ déjà les avis les plus valorisants, c’est-à-dire qui étaient les moins lésés dans leur carrière par l’avis final du Recteur avant cette CAPA.