Compte-rendu de la CAPA d’avancement d’échelon des certifiés du 9 janvier 2018
Mardi 9 janvier dernier, s’est donc tenue la CAPA de promotion d’échelon des certifiés, appelée à être unique dans son déroulement et dans son contenu, puisque Madame la nouvelle DRH, Anne-Sophie Rault, qui présidait la commission, nous a assurés que c’était une CAPA de transition et que celle de l’an prochain serait la première qui appliquerait à 100 % les modalités du PPCR. Seuls les passages aux 7ème et 9ème échelons ont été examinés dans le cadre de « l’avancement accéléré des carrières », comme dit l’administration. Soit dit en passant, au SNALC, nous contestons cette expression puisqu’avant le PPCR, il fallait 20 ans pour accéder au dernier échelon de la classe normale, dans une carrière déroulée intégralement au Grand choix, contre 24 ans maintenant au mieux ! Ne parlons même pas de l’accès à la classe exceptionnelle, annoncé de façon tonitruante dans les medias comme le couronnement tant attendu de nos fins de carrière : si l’on n’a pas de fonction particulière, autre que celle d’être un bon professeur devant ses élèves, il faudra avoir parcouru au moins 12 ans à la hors-classe des certifiés, si on la franchit à partir du 1er échelon, pour accéder au dernier échelon qui seul donne droit d’être éventuellement promu à la classe exceptionnelle ! Les nouveaux collègues rentrant en moyenne dans la carrière à 26 ans, il faudra qu’ils aient au mieux 18ans d’ancienneté pour accéder au seuil à partir duquel on peut être promu à la hors classe (9ème échelon +2 ans), soit 44 ans, ajoutez 12 ans, la classe exceptionnelle, en dehors du « vivier fonctions » ne pourra donc être accessible avant l’âge de 56 ans, et encore pour une poignée de collègues !
Revenons à l’ « avancement accéléré », puisque c’est l’expression officielle de l’administration qui a le goût de l’ironie. Pour les deux changements d’échelon qui étaient étudiés, il y avait 30 % de promus parmi les promouvables, classés par ordre décroissant de barème, soit 54 promus sur 181 au 7ème échelon, et 103 sur 344 au 9ème. Le dernier promu au 7ème avait 82.5 points, et au 9ème 87.5 points. Les restes n’ont pas été utilisés, car ils ne permettaient de promouvoir qu’un « demi-collègue », puisque l’an dernier 3 promotions avaient été validées hors contingent, donc la logique pluri-annuelle est respectée. Enfin, la proportion de femmes promues correspond à peu près à la proportion de femmes certifiées exerçant dans notre académie: 72 % de promues au 7ème échelon et 67 % au 9ème.
Par ailleurs, le manque d’équilibre entre les disciplines a persisté cette année encore, notamment en défaveur des collègues d’espagnol et de physique-chimie, pénalisés par leur note pédagogique. Enfin, Madame la DRH a regretté, ce que le SNALC dénonce depuis toujours dans le PPCR, que les femmes ayant des enfants soient pénalisées lors des rendez-vous de carrière. En effet, selon l’INSEE, les femmes diplômées du supérieur ont leur premier enfant à 29.6 ans en moyenne ; un certain nombre d’entre elles sera donc en congé maternité ou, plus fréquemment, en congé parental au moment du premier rendez-vous de carrière, qui aura lieu au 6ème échelon, au bout de 8 ans et demi de carrière au mieux, quand elles auront en moyenne 34 ans. Il n’y aura pas de report du rendez-vous de carrière, pour celles qui seront absentes lors du passage programmé de l’IPR aux trois échelons annoncés. Plus de femmes que d’hommes devront donc subir un passage à l’ancienneté. Qui a parlé de revalorisation ?
Stéphane Goutiers
Pour le Snalc-Fgaf Bretagne