Accès par liste d’aptitude au corps des certifiés

de | 26 mars 2017

Compte-rendu de la CAPA du 21 mars 2017 portant sur l’accès par  liste d’aptitude  au corps des certifiés

Le 21 mars dernier, ont été examinées les candidatures à l’accès au corps des certifiés par liste d’aptitude. Il y avait cette année 22 candidatures, dont 3 non recevables (l’ancienneté générale de service n’atteignait pas les 10 ans ou le candidat n’était pas titulaire de la licence de la matière qu’il comptait enseigner). Sur les 19 candidatures retenues pour la commission, 8 viennent de professeurs d’école et 11 de PLP. Elles se répartissaient entre 11 disciplines (contre 7 l’an dernier) ; en 2016-2017, c’était l’anglais qui constituait la matière la plus attractive : cette année, en revanche, c’est l’histoire-géographie qui l’emporte avec 6 demandes, suivie par les lettres modernes, l’anglais et les mathématiques (2 candidats pour chacune) puis par la documentation, la technologie, les  sciences physiques, les enseignements artistiques, la biochimie, l’économie-gestion et l’hôtellerie (1 candidat pour chacune).

L’an dernier, 16 candidats avaient été retenus pour la CAPA ; seuls 11 d’entre eux avaient obtenu un avis favorable du Recteur. Cette année, malgré 3 candidats supplémentaires, le nombre d’avis défavorables  a baissé, puisqu’il n’est que de trois : déduisons-en soit qu’ils se sont mieux préparés à ce changement de corps, soit qu’ils ont été mieux conseillés.

Sur les 16 avis favorables, on relève 8 femmes, ce qui, vu de loin, peut suggérer une parfaite parité, mais si l’on se penche sur les professeurs d’école, profession qui comporte officiellement 82 % de femmes, 7 d’entre eux ont un avis favorable, dont  à peine 4 femmes. Certes, des statistiques sur un effectif de 7 n’ont aucune valeur scientifique, mais sur 10 années consécutives, elles seraient beaucoup plus pertinentes, et il est fort probable qu’on y retrouverait à peu près le même pourcentage que cette année, à savoir 43 %de professeurs d’école masculins qui auraient un avis favorable pour la liste d’aptitude des certifiés, alors qu’ils ne représentent que 18 % de leur corps d’origine. La cause en est que plus de la moitié (11 sur 19 cette année) des candidats, natifs des années 70, sont à peu près au milieu de leur carrière, (ne serait-ce que parce que le décret qui porte sur la liste d’aptitude impose un minimum de 40 ans) à une période de leur vie où leurs enfants, statistiquement sont scolarisés soit en cours moyen, soit en collège, et ne sont donc pas encore autonomes dans leur travail scolaire.

Le nombre de PLP candidats s’est accru cette année, puisqu’il est passé de 8 à 11 ; nous verrons dans les prochaines années si cette tendance se confirme. Parmi ces derniers, 3 étaient déjà titulaires de la hors-classe dans ce corps, ce qui leur rapporte 70 points, qui viennent s’ajouter aux points d’échelon et  à la note pédagogique, préalables à l’avis de l’IPR de la discipline convoitée ou de l’IEN pour les professeurs d’école.

Parmi les trois malheureux « recalés », les raisons invoquées par l’administration sont les suivantes : faiblesse constatée dans la formation de l’élève « acteur de ses apprentissages » , manque de compétences et de connaissances dans la discipline convoitée et « professionnalité à renforcer  dans l’accompagnement de l’élève » ; ce dernier motif de refus a été jugé un peu léger par l’ensemble des organisations  syndicales, tant il semble difficile à mettre sur le même plan  que le manque patent de connaissance universitaire de la matière et de qualités pédagogiques.

Les commissaires paritaires certifiés du Snalc-fgaf,

Stéphane Goutiers et Claire Leblanc-Foster